Louis Robert, premier auteur dramatique wallon du pays de Charleroi
(Ham-sur-Heure 1849 - Leval-Trahegnies 1928)
Barthélémy-Joseph Robert était revenu de France à Ham-sur-Heure, village natal de son père, lors de le Révolution française, et y avait exercé la profession de cloutier sans doute à Hameau. De son second mariage naquit, le 3 juillet 1849, à Ham-sur-Heure Louis-Joseph Robert.
Son père meurt alors que Louis est âgé de douze ans. Deux ans plus tard, il va habiter Marchiennes, puis Charleroi. A dix-sept ans, il fit ses débuts d'acteur français au "Café de Paris", à Marchiennes, puis au "Cercle philanthropique".
Vers 1870, un acteur du Théâtre Courtioux, salle en planches située au coin de la rue Turenne et du boulevard Jacques Bertrand, à Charleroi, introduit, à la demande du régisseur, deux rôles patois dans un mélodrame en cinq actes intitulé "Les Mystères de l'abbaye d'Aulne". Louis Robert est probablement l'auteur de cette pièce.
De 1871 à 1891, il va vivre à Binche, hormis quelques années qu'il passe encore à Charleroi. C'est à Binche qu'il épouse Célinie Richard qui lui donne un fils.
Le 11 mars 1875, il crée, au théâtre Courtioux, sa première pièce entièrement écrite en wallon carolorégien : "Ayus qu'il est m'pantalon ?", première pièce du répertoire régional écrite entièrement en dialecte. L'action se situe dans une auberge, à Binche, un jour de foire, avec des maquignons allemands. Cette farce ayant connu un grand succès, il Ia transcrit en patois du Centre : "Ayus qu'elle est m'maronne ?" qui est jouée également à Binche et à Leval-Trahegnies.
Le 15 avril 1875, il crée, au même théâtre, un vaudeville-opèrette en deux actes, "El diâle à l'Ronsaut", décrivant des paysans effrayés à la vue d'el bièce dé fièr, c'est-à-dire de la première locomotive de la ligne du Grand Central belge, en 1854. Vu son succès, il transcrit également cette pièce en patois du Centre: "El diâle à R'saix !", qui est jouée pour la première fois, le 16 janvier 1898, par le cercle "La Renaissance", à Leval-Trahegnies.
Son épouse décède à Binche, en 1890. Il se remarie, un an et demi plus tard, avec madame Clara, veuve. En 1892, il fait construire une maison à Leval-Trahegnies, où il restera jusqu'à sa mort. Mais le sort s'acharne à nouveau contre lui: son fils décède des suites de colique de miserere....
Pour connaître la suite :
http://www.goens-pourbaix.be/HOREMANS/louis_robert.htm#CENTRE D'HISTOIRE ET D'ART DE LA THUDINIE A.S.B.L., 7, rue Louis Cambier - Boite 14 6530 THUIN
BIOGRAPHIE DE LA THUDINIE 9e année (1981) - No 97 PERIODIQUE MENSUEL
Avec l'accord de Monsieur Christian Goens (
http://www.goens-pourbaix.be)