Le village et l’église d'Oumont sont dédiés à Sainte Aldegonde.
Mais qui est donc cette Aldegonde que plus personne ne connaît de nos jours ?
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Aldegonde était la fille de Walbert IV, gouverneur sous le roi Dagobert, des provinces austrasiennes d'Entre Sambre et Meuse, et la sœur de sainte Waudru.
Issue d'une famille chrétienne de la noblesse mérovingienne, son père est saint Walbert et sa mère sainte Bertille. (A l’époque, on sanctifiait à tour de bras ; il fallait bien qu’il y ait un saint pour toutes les occasions et tous les patelins de la chrétienté et même d’ailleurs= commentaire aricover).
Aldegonde est née vers 630 à Cousolre (village français et frontalier situé à quelques kilomètres de Beaumont) dans une famille chrétienne de la noblesse mérovingienne.
Dès sa jeunesse, Aldegonde manifeste une grande piété et, liée au souci des pauvres, la volonté, d'abandonner les richesses de la terre. Elle refuser toutes les offres de mariage et se consacre au Christ.
Aldegonde passe quelque temps à Mons au monastère que sa sœur Ste Waudru, de dix ans son aînée, avait fondé.
De retour à Cousolre, elle s'enfuit une nuit de la demeure familiale et, marchant à travers bois, elle arrive saine et sauve de l'autre côté de la Sambre.
Dans un lieu inculte, couvert d'arbustes et de buissons, elle se construit une hutte de branchages et elle appelle son ermitage "Malbodium" (mauvais bois) qui donnera plus tard Maubeuge. Sa vocation religieuse est consacrée par l'évêque St Amand (tous des saints en ce temps-là !). Ainsi consacrée officiellement à Dieu, Aldegonde ne tarde pas à voir accourir auprès d'elle d'autres jeunes filles désireuses de partager son idéal.
Une église et des bâtiments sont construits et le domaine est mis en culture : le monastère de Maubeuge est né !
C'est un couvent paisible où la vie s'écoule, silencieuse et effacée au service des pauvres.
Sainte Aldegonde s'éteint le 30 janvier 684 après avoir connu les souffrances d'une longue maladie qui sera plus tard identifiée comme un cancer du sein droit. Ste Aldegonde a été vénérée dès sa mort par ceux qui avaient connu ses vertus.
Sa fête liturgique semble avoir existé à Maubeuge au moins dès le IXème siècle.
Elle aurait été canonisée en 1039. On la fête le 30 janvier.
Elle est invoquée contre les maux dont elle a elle-même souffert : maux d'yeux, douleurs de tête, fièvres et surtout cancer, notamment cancer au sein.
Ses reliques sont visibles dans l'église paroissiale SS. Pierre et Paul à Maubeuge.
L’évêque de Cambrai, Alard, donnait en 1177 à l'abbaye de Bonne-Espérance, près de Binche, plusieurs autels dont celui de Mont-Sainte-Aldegonde. Donation confirmée la même année par le pape Alexandre.
Sources: Vie et gloire de Sainte Aldegonde, édité par l'Abbaye bénédictine de Wisques.