Dans le Tome XII - 1869-1867 du “BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DE L'INDUSTRIE MINÉRALE“.
« 16 juillet 1864. — Puits n° 1 du charbonnage de Mont-Sainte-Aldegonde. — Un ouvrier tué.
• Le bouveau à l'étage de 484 mètres était arrivé à la couche Avec, les bouveleurs avaient mis le feu à deux mines ; comme l'une d'elles avait raté, un ouvrier se rendit vers le front pour la rallumer; arrivé à 5 ou 6 mètres de lamine, il entendit un craquement de la roche; puis il fut emporté en roulant sur le sol par un courant de gaz et de charbon fin, jusqu'à 15 mètres de distance; il put alors se relever et se sauver sans feu, jusqu'à l'accrochage où il fut rejoint par les autres ouvriers qui arrivaient sans lumière de tous les points de la mine.
« Cinq ouvriers prirent place dans la cage, mais à cause de la précipitation et de l'obscurité, l'un d'eux, mal placé, fut tué entre les guides. »
« 17 janvier 1865. — Puits n° 1 du charbonnage de Mont-Sainte-Aldegonde à Mont-Sainte-Aldegonde. — Un ouvrier tué.
« Depuis quelque temps, la troisième taille au levant de la couche Maugrétout, à l'étage de 484 mètres, dégageait exceptionnellement du grisou renfermé sous une forte pression dans des cavités ou fissures de la couche. Ces dégagements se produisaient avec bruit et avaient pour effet de détacher et de projeter des masses plus ou moins considérables de charbon. Pour chercher à obvier à cet inconvénient, on faisait précéder l'abattage d'une série de sondages de 4 à 5 mètres de profondeur, mais ils n'amenaient que peu ou point de gaz.
« Les quatre ouvriers occupés à cette taille venaient de terminer le havage et commençaient l'abattage, lorsqu'un bruit semblable à un coup de tonnerre se fit entendre; une masse de charbon énorme fut déplacée sur une hauteur de 11 mètres et poussée jusque contre les remblais, en culbutant el brisant le boisage; trois ouvriers eurent le temps de se sauver; malheureusement le quatrième, serré entre la masse de charbon et un étançon, eut la colonne vertébrale fracturée.