Mais n'est-ce pas ce que veulent "nos" dirigeants ? Un peuple incapable de comprendre le présent, une "civilisation" inintéligible, des travailleurs incapables de se défendre ? La politique actuelle de mondialisation à outrance qui laisse sur le carreau des millions de travaileurs en Europe et aux Etats-unis sans pour autant enrichir ceux des pays à (beaucoup trop) bas salaires n'est-elle pas présentée comme une "fatalité" ? La destruction de la nature comme un "dégât collatéral" ? Et ce au profit d'une poignée de nuisibles qui ne visent que le profit maximum à très court terme ?
Oui, l'histoire est dangereuse car elle permet d'expliquer le présent et donc de préparer l'avenir, consciemment. C'est pourquoi, partout, et particulièrement en Belgique, pays créé par hasard, elle est falsifiée. Mais si on peut tromper quelqu'un tout le temps, si l'on peut tout le monde un certain temps, on ne peut tromper tout le monde tout le temps. C'est pourquoi les historiens sont la cible des dictatures mais aussi, soyons-en conscients, les "démocratures".
Bien sûr les moyens pour les faire taire sont différents, moins sanglants, moins radicaux mais tout aussi cruels et efficaces. Discrédit, injures, menaces verbales, ironie, cynisme et j'en passe sont le lot de ceux qui veulent faire éclater une autre vérité.
Il faut l'assumer ou cesser de creuser le passé.