CHLEM : à propos d'histoire
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Histoire locale de Leval-Trahegnies, Epinois et Mont-Sainte-Aldegonde
 
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 Les terrils de la Courte

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aricover
insatiable



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MessageSujet: Les terrils de la Courte   Les terrils de la Courte EmptyDim 11 Sep 2016 - 18:03

La longue histoire des terrils de la Courte - Ces sites industriels reconquis par la nature (II) Les quatre vestiges de la vie charbonnière de Binche sont aujourd'hui transformés en réserve naturelle. Le royaume de l'épilobe hirsute et du gouet maculé
ZONEMBERG,FRANCOISE
Le Soir - Page 18
Samedi 25 juillet 1998

La longue histoire des terrils de la Courte Ces sites industriels reconquis par la nature (II) Les quatre vestiges de la vie charbonnière de Binche sont aujourd'hui transformés en réserve naturelle.
L 'histoire de la reconversion des terrils de la Courte? Elle est longue, soupire le responsable Natecom pour la ville de Binche où sont implantés les quatre sites. C'est en effet en 1932 que la société des charbonnages de la région du Centre ayant battu en retraite, la nature commença à reprendre peu à peu possession du terrain, aidée d'ailleurs par les responsables du charbonnage. Ceux-ci ont en effet été contraints par la loi à effectuer des plantations intensives afin d'éviter les glissements de terrains et les risques de dégâts aux habitations proches. Grâce à cette opération menée entre 1952 et 1954, la stabilité du sol a effectivement été préservée.
Vingt ans plus tard, la faune et la flore développées sur l'ancienne montagne de charbon s'avèrent d'un tel intérêt que les terrils s'ouvrent au public pour des visites, dirigées en particulier vers les écoles. Elles sont adaptées au niveau scolaire des visiteurs et axées sur l'écologie du terril, la découverte de sa faune, de ses oiseaux.. L'îlot de verdure sert par exemple de terreau à deux espèces d'orchidées, des oiseaux migrateurs s'y arrêtent et quelques rapaces y ont élu domicile tandis qu'on dénombre 450 espèces de champignons différentes. Chaque année à l'automne, les excursions mycologiques rencontrent d'ailleurs un joli succès auprès du public local, curieux de s'initier à leur science. En 1973, nous avons effectué les premières visites guidées du terril , se souvient Jean-Claude Bougard. A l'époque, je pense bien que nous étions des pionniers.
Il faudra toutefois attendre 1992 pour obtenir la reconnaissance des lieux comme site naturel par la Région wallonne après la revente des quatre terrils à une société allemande. De quoi autoriser Natecom à développer ses activités? Notre souhait serait de proposer un accès à la population et d'accentuer l'information pédagogique envers les écoles mais pour l'instant, nous ne sommes toujours pas propriétaire des lieux. Outre la société allemande, la paroisse de Ressaix et un fermier local sont en effet également propriétaires. Natecom a introduit un dossier de rachat des 35 hectares auprès de la Région wallonne; dans le schéma préconisé, les pouvoirs publics wallons rachèteraient le site pour le céder ensuite à Natecom, pour sa gestion. Le dossier piétine depuis plusieurs années; la société allemande serait d'accord de vendre mais un problème de prix se pose apparemment , poursuit le président binchois.
DE NOUVEAUX LOCAUX
En attendant, Natecom a introduit une demande de subsidiation de son projet par l'Objectif 1, laquelle a obtenu le feu vert des instances wallonnes et européennes. La société naturaliste devrait donc quitter prochainement ses locaux trop étroits de l'école communale de Ressaix (où elle a trouvé refuge après avoir dû quitter le château de la Hutte), pour s'installer dans le château Trigallez à Leval Trahegnies, à un jet de gaillette des terrils de la Courte assis à cheval sur Ressaix et Leval.
Dix millions financés à 50 % par l'Europe, 25 % par la Région wallonne et 25 % par la ville de Binche ont été octroyés pour la restauration du château. Un aménagement majeur qui permettra à l'ASBL «Centre de l'homme et de la Nature» et auClien (Centre Local d'Initiation à l'Environnement et à la nature) de disposer enfin d'infrastructures dignes des objectifs pédagogiques annoncés; une salle de conférence, une salle de projections, une autre consacrée à la préhistoire de la région, des laboratoires, des sanitaires,... permettront en effet de pousser sur le champignon des activités. Grâce à l'Objectif 1 qui nous octroie une subvention annuelle de 3 millions pendant trois ans pour du personnel, nous comptons organiser des stages dans le domaine de la nature, de la photo... Un laboratoire de biochimie, autorisera aussi les analyses après des visites sur le terrain, détaille encore Jean-Claude Bougard. En principe, le bâtiment pourrait être accessible dès la fin de l'année.
Ce n'est pas sans raison que les terrils de la Courte ont décroché en 1992 leur galon de site naturel reconnu par la Région wallonne. Les lieux bénis des spécialistes regorgent en effet de richesses à plumes età poils ainsi que de souvenirs lointains. C'est que la zone de combustion permet d'observer de nombreuses empreintes fossiles sur les blocs de grès et de schistes. Des traces de feuilles de fougères, parfois à graines, miraculeusement parvenues jusqu'à nous pour rappeler l'importance des forêts marécageuses à l'époque carbonifère.
Au rayon des plantes bien vivantes, la grande consoude mauve ou blanche côtoie sur les flancs des masses de terres charbonnières binchoises l'achillée millefeuille, l'épilobe hirsute ou encore le gouet maculé. De quoi réconcilier - peut-être - avec l'orthographe les potaches des classes dépêchés sur place pour une escalade studieuse. Au cours de leur expédition, les Indiana Jones du cahier risquent encore de croiser la route d'un pipistelle ou d'un muscardin, spécimens inscrits dans le recensement mamalien de la Courte avec, entre autres, le rat des moissons, son cousin musqué ou l'écureuil d'Europe.
Mais il ne sera pas dit que les terrils de Ressaix ne sont là que pour faire le bonheur des petits. L'endroit a aussi toutes les caractéristiques du paradis pour entomologistes. Une foule de papillons y ont fait leur nid dont le Machaon Papilio-machaon, représentant des lépidoptères et sacré plus grand d'Europe, ce qui ne l'empêche pas d'être menacé de disparition. Pour lui, le terril, milieu particulièrement apprécié des insectes, fait office de dernier refuge.
A ses côtés, le petit sylvain et le petit blanc du chou ne font guère le poids mais n'en prennent pas ombrage. Pas plus sans doute que les scarabées et nécrophores trop absorbés par leur boulot d'éboueurs de la nature pour piquer une crise de jalousie. Pas de grimace: en apportant des graines, en polinisant les plantes et en nettoyant certains cadavres d'animaux, les insectes créent aussi la vie. C'est ça l'écosystème!

http://archives.lesoir.be/la-longue-histoire-des-terrils-de-la-courte-ces-sites-i_t-19980725-Z0FK07.html

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