J'ai entendu dans l'émission "des racines et des ailes" sur France 3 mercredi dernier, que de nombreuses expressions françaises étaient issues du jeu de paume.
Par curiosité, j'ai un peu cherché sur le net, et voici ce que j'ai trouvé :
BISQUE, BISQUE, RAGE ! Une "bisque" est un "point gagnant" dont le joueur peut bénéficier une fois dans la partie au moment de son choix. Le gain du point, et souvent même du jeu, par l'usage de cette sorte de "joker", entraine bien souvent la rage et le dépit de l'adversaire. Cet usage est quasi abandonné.
LES ENFANTS DE LA BALLE A l'origine, "Les enfants de la balle" sont les enfants des Maîtres paumiers. Leur adresse proverbiale les a immortalisés. A partir du XVIIe siècle, les enfants de comédiens utilisant les salles de jeu de paume pour leurs représentations deviennent aussi des "enfants de la balle".
EPATER LA GALERIE Les galeries sont les espaces couverts ceinturant le jeu de paume où se tenaient les spectateurs. A partir de la Renaissance, la galerie désigne les spectateurs. Epater la galerie signifie disputer une partie en suscitant une admiration à en couper les jambes : "é-patter".
JEU DE MAIN, JEU DE VILAIN Joué d'abord à main nue, le jeu de paume évolue à la fin du moyen âge vers un jeu de battoirs ou de raquettes. La raquette et le battoir étant des objets d'un certain prix, leur usage les réservent par définition à la "noblesse". Pour les "vilains" (autrefois paysans), Le jeu reste un "jeu de main".
PRENDRE LA BALLE AU BOND Prendre la balle au "bond", c'est saisir la balle avant le "rebond" au sol : à la volée. Maîtriser ce coup était le gage de la qualité et de la vivacité d'un joueur. Dès la Renaissance, l'expression est utilisée pour désigner "l'esprit vif" d'un interlocuteur lors de différents échanges verbaux.
QUI VA A LA CHASSE ... PERD SA PLACE La "chasse" est un point particulier du jeu de paume. Lorsque cette chasse est obtenue les joueurs changent de côté. Le joueur au service... "perd sa place" favorable. L'origine de cette expression ayant été oubliée, elle a pris par la suite un tout autre sens.
RESTER SUR LE CARREAU Le sol d'un jeu de paume était autrefois constitué de carreaux, qui auraient donné le nom au sol même du jeu. L'expression "rester sur le carreau" est devenue symbole de la chute de l'adversaire. Soit qu'il tombe en voulant rattraper la balle, soit simplement qu'il perde la partie.
TOMBER A PIC Si la balle tombe au pied du mur du fond, côté dedans, elle marque une chasse "pic". Avoir la possibilité de réaliser ce point, à certains moments décisifs de la partie, assure un avantage indéniable au joueur l'ayant réussi. "Tomber à pic", c'est donc faire le bon point au bon moment.
TRIPOT A l'origine, le mot de tripot désigne la salle de jeu de paume. Très tôt, des paris parfois truqués se développent sur les parties. Ces paris et l'installation d'autres jeux ont donné mauvaise réputation aux jeux de paume. Ainsi au cours du XVIIe siècle le terme "tripot" devient péjoratif.
PELOTER Peloter désignait le fait de jouer à la paume sans compter les points, pour le plaisir. C'est le jeu avant la partie. Certains auteurs ont repris les termes de la paume pour relater de manière elliptique les badinages de l'amour et certains mots sont ainsi passés dans le langage familier.
Définitions trouvées sur
http://www.fft.fr/courte-paume/expressions.htm