Salut le Carolo,
En effet, ce ne sont pas les zèbres qui manquent à Tragnières!
Pour ce qui est des mentalités, tu as raison. C'est d'ailleurs une drôle d'évolution historique. De tous temps, Leval, fut la partie "bourgeoise" de la localité. Et Trahegnies, la partie plus ouvrière.
Anecdote amusante mais authentique. Mes parents tenaient une entreprise de peinture sur la place communale. Débutante et originaire de Péronnes, ma mère avait choisi une gamme de papiers peints qui semblait convenir à la population locale. Quelle ne fut pas sa surprise de ne rien vendre ! Faut savoir quà l'époque, en 1952, on comptait 13 peintres à Leval-Trahegnies !
Elle finit par vendre quelques rouleaux à des clients de Leval mais que dalle à ceux de Trahegnies et d'Oumont. C'est ma grand-mère paternelle qui, dans le métier depuis un certain temps, à Oumont, lui fit comprendre vertement qu'elle ne vendrait jamais ça !
Elle changea donc sa collection. Il n'existait pas de catalogue à l'époque. Elle la vendit entièrement... sauf aux gens de Leval qui trouvaient cela affreux.
Elle en fut réduite à commander deux collections. Une pour les clients levallois et une pour ceux de Trahegnies et de Mont-Sainte-Aldegonde. Leurs mentalités ouvrières étaient les mêmes.
Puis les temps changèrent. Les commerces de Leval fermèrent les uns après les autres, la Poste émigra à Trahegnies. De nombreuses villas furent bâties chez les "Plapis" et la bourgeoisie se déplaça, d'abord à Epinois puis à Trahegnies. Leval devint plus ouvrier. Aujourd'hui, si le magasin de mes parents existait encore, il aurait toujours deux collections mais ce sont ceux de Trahegnies qui achèteraient les papiers peints "bourgeois".
A +
Patrice