Pour ce qui concerne l'article sur "Leval en 1960", tu peux être certaine que ces conditions de vie épouvantables étaient non seulement réelles mais en plus courantes voire généralisées dans certains quartiers (le Lutteau et la Courte). De nombreux témoins nous ont affirmé, a posteriori, qu'eux mêmes avaient vécu cette situation.
A l'époque, personne ne prenait de fausse adresse. C'est un phénomène récent dû au statut de cohabitant ou pour des raisons fiscales.
Un exemple: certaines veuves de guerre ne se remariaient pas pour ne pas perdre leur pension, mais vivaient à la même adresse que leur compagnon. C'était à cette époque les liens du mariage qui comptaient et non pas l'adresse.
Pour Epinois, je ne suis pas encore assez loin dans les archives pour te dire si la commune a subi un incendie de grande ampleur. Je continue les recherches. Pour ce qui est de la durée de ce règlement, il faut certainement attendre le regroupement des communes avec un service incendie digne de ce nom, pour en voir la fin. Comptons sur l'entre-deux-guerre à mon avis. Mais, je ne suis pas un spécialiste de l'histoire des services incendie.
Pour ce qui est du pragmatisme, c'était une question de survie, tout simplement.
Enfin, tu soulignes dans un autre topic que les gens d'Epinois étaient Hollandais. Légalement, c'est vrai. Mais dans les mentalités c'est moins sûr. Comment veux-tu te sentir de quelque part quand en moins de 30 ans, tu as changé trois fois de nationalité ? Autrichienne avant 1791, française jusqu'en 1815 et hollandaise par après. La preuve en est qu'à cette époque, si dans les actes administratifs ils comptent en florins, dans les actes "privés", ils comptent en franc germinal ! Mais d'où se sentaient-ils alors ? De Spinoû ! Pour eux, le terme de nation ne veut encore rien dire. Ce n'est que vers les années 1830, qu'un certain romantisme va apporter cette notion (Italie, Allemagne, Pologne, ...). Pour le peuple, il faut attendre la fin de la guerre de 14-18 pour voir exalter la Belgique et le fameux Roi-chevalier. En fait, il faut attendre l'enseignement obligatoire en 1919.