Pourquoi ai-je songé (au sens littéral du terme) à fonder ce qui est aujourd'hui le CHLEM ?
Tout d'abord pour répondre à une invitation, post mortem, de M. Emile Lemaire. MM. Lemaire et Burgeon, auteurs des Miettes levalloises, étaient conscients qu'ils n'avaient pas tout écrit. Quoiqu'on ait pu en penser à l'époque. Ils l'avaient d'ailleurs écrit et avaient adressé aux générations suivantes une invitation à continuer le turbin. Rien par exemple n'avait été publié sur les deux guerres mondiales, les conflits sociaux qui ont agité notre région, les entreprises qui sont nées, ont vécu et ont disparu, victimes d'un tas d'événements divers, etc. Ils s'étaient contentés, et c'était déjà très bien, sur le consensuel, les sujets qui ne fâchent personne.
Il fallait donc aller plus loin. Ne rejeter aucun sujet a priori. Et surtout ne pas reculer devant la confrontation entre les faits et les chiffres, révélés par les archives dûment passées à la critique et l'histoire qui l'on rêve d'avoir vécue, pathologie mortelle de l'histoire de Belgique. On le constate aujourd'hui. Accepter enfin l'histoire telle qu'elle a été et non pas telle qu'on aurait voulu qu'elle soit.
Mais, dans un village à qui on avait fait croire que tout avait été écrit, ce n'était pas gagné d'avance. Les peuples heureux n'ont d'histoire n'est-ce pas ?
En outre, avec qui ? Ce sont les Equipes populaires, mouvement d'éducation permanente du Mouvement Ouvrier Chrétien qui va nous mettre le pied à l'étrier. Je ne vais pas raconter toute la saga. Ce fera l'objet d'un article. Il s'est néanmoins trouvé deux personnes pour tenter l'aventure: Gilbert et Philippe. La suite appartient au "Par Mont et par Vaux". L'année prochaine, le CHLEM fêtera ses 10 ans. Ce sera le temps de se souvenir et d'écrire.
A vos plumes, messieurs-dames, comment vous êtes-vous retrouvé(e)s au Chlem ?
J'attend vos articles.